Le principe d’égalité est un principe constitutionnel, au cœur de notre triptyque républicain « Liberté, égalité, fratenrité ». Il est aujourd’hui menacés par certaines formes de replis de notre société, identitaires, nationalistes ou communautaires. Les discriminations constituent encore une dure réalité en matière de recrutement ou d’accès au logement. Malgré des avancées récentes, les droits des femmes, des personnes LGBT et plus globalement des minorités, sont menacés à l’étranger, mais aussi en France. Il n’y a qu’à voir le scandale actuel sur le harcèlement sexuel et le viol, atour desquels la parole commence à se libérer.
Afin de lutte contre ces phénomènes, les collectivités doivent agir et être exemplaires, pour engager et essaimer auprès de ses services, de ses partenaires et des acteurs de son territoire, une démarche vertueuse en faveur de la non-discrimination. C’est la raison pour laquelle nous avons lancé une vaste étude métropolitaine sur le harcèlement dans les transports, qui a abouti à deux premières actions : deux campagnes de lutte contre le sexisme dans les tram et bus en février et octobre 2017, et les arrêts à la demande le soir pour permettre aux femmes de descendre à l’endroit le plus proche de leur domicile. Au niveau communal, un plan de lutte contre les discriminations de 69 actions a été voté en juin dernier par le Conseil Municipal de Bordeaux. Dans le cadre de ce plan, il est prévu une démarche de labellisation par l’AFNOR au titre de la diversité et de l’égalité professionnelle femmes-hommes. Les résultats du 1er audit qui s’est déroulé en octobre montre que nous avons des marges de progression au niveau interne, mais aussi d’excellents résultats sur le plan externe, notamment grâce à la Quinzaine. Car c’est le rôle d’une collectivité est aussi de sensibiliser le grand public, en créant des synergies entre les acteurs du vivre ensemble et en relayant leur message afin qu’il ait le plus d’impact possible.
Plus les partenaires sont nombreux, et plus l’impact auprès du grand public est important. Pour cette 4ème édition de la Quinzaine, désormais métropolitaine, ce sont plus de 80 partenaires dont l’Université de Bordeaux et 9 communes qui se sont mobilisées : Pessac, Mérignac, Talence, Lormont, Floirac, Saint-Médard, Cenon, Carbon-Blanc et bien sûr Bordeaux.
De nombreux thèmes seront abordés du 9 au 25 novembre : diversité culturelle, homophobie, laïcité et dialogue inter-religieux, handidap, harcèlement scolaire, radicalisation, racisme et antisémitisme, et en premier lieu l’égalité entre les femmes et les hommes, qui constitue le fil rouge de la manifestation. La table ronde d’ouverture jeudi soir à l’Hôtel de ville portera en effet sur « Faut-il réinventer le féminisme ? », en présence notamment de Caroline de Haas, cofondatrice d’Osez le féminisme ! Une exposition « femmes actives en reconversion » sera accueillie sur les grilles du Jardin public pendant toute la Quinzaine et différentes rencontres seront organisées : Femme et précaire, comme se reconstruire ? le 13 novembre à Bordeaux et le 21 à Talence, Les filles, des sportifs comme les autres le 15, Les métiers sans discriminations, la mixité pour plus d’égalité le 20, Emersion (théâtre et débat sur les femmes en situation prostitutionnelle) le 20, Accompagner les femmes victimes de violences sexuelles le 21, Femmes handicap et violence le 23, Journée tous 1 féminin (les violences faites aux femmes abordée par la danse) le 24, « La poutine de Janine, histoire de femmes immigrées » le 22 à Lormont et le 24 à Bordeaux, et enfin « L’égalité filles garçons, on en parle » le 25.
Il n’est pas possible de citer les plus de 120 actions organisées dans le cadre de cette 4ème Quinzaine tout le programme est disponible sur bordeaux.fr. Je tiens à adresser un immense merci à toutes celles et tous ceux qui s’investissent dans cet événement majeur en faveur du vivre ensemble : les élus et les agents des communes participantes, les partenaires associatifs et institutionnels, les équipes de la ville de Bordeaux et de Bordeaux Métropole. Grand merci également à Alain Juppé, qui a toujours porté avec beaucoup d’enthousiasme les initiatives en faveur du vivre ensemble, et grâce au soutien duquel la Quinzaine de l’égalité peut exister, et se développer année après année.